En
1993, le jardin était une véritable profusion
de fleurs colorées et pleines de vie - particulièrement
les juliennes des dames et les héliopsis, pendant
la saison de floraison. Une bien belle image, mais quelque
peu anarchique. Les sentiers étaient à peine
visibles à certains endroits. Le sentier sud n'existait
plus, alors que l'herbe poussait jusqu'à la hauteur
du mur sud, sauf dans quelques carrés de pivoines
rebelles. La Commission de la capitale nationale (CCN)
s'occupait de tondre la pelouse et de sécuriser
les lieux (bien que la propriété ne soit
pas ouverte officiellement au public). La CCN ne comptait
toutefois pas sur les ressources nécessaires pour
prodiguer des soins plus spécialisés au
jardin.
Les
Amis du jardin de Maplelawn conviennent alors de restaurer
le jardin et ils négocient une entente avec la
CCN.
Les
Amis tenteraient de recréer le jardin à
partir du seul plan existant, lequel remonte à
la fin des années 1930. Le rétablissement
du sentier sud s'avérait une étape importante
pour ramener la symétrie originale du jardin. les
Amis ont donc entrepris d'importants travaux de dégagement
devant le mur est afin d'enlever des cèdres abandonnés;
ces travaux ont permis de découvrir des secteurs
pavés. Entre-temps, la CCN a décidé
de restaurer le vieux mur - des travaux indispensables
et coûteux.
Il n'a pas été possible de retrouver le plan ou la description du jardin original (milieu des années 1830) qui devait être toutefois très bien pour son époque et son emplacement.
Au moment de l'achat de la propriété par la famille Coles, on décrit le domaine de Maplelawn comme étant " quelque peu tombé en décrépitude " - c'est peu dire en fait, si l'on considère les problèmes financiers répétés de la famille Thomsons pendant plusieurs années - aucun plan ne semble exister, bien que plusieurs excellentes photographies témoignent de son apparence vers la fin du XIXe siècle.
La
famille Rochester, nouveaux propriétaires de la
maison et du jardin au milieu des années 1930,
décide de moderniser les lieux en profondeur; |
toutes
les traces de l'existence d'un jardin " de cuisine
" à l'intérieur des murs sont enlevées. Un expert en horticulture de la Ferme expérimentale
centrale est embauché, en tant que contractuel,
pour exécuter le travail; ses plans de plantation
des plates-bandes situées le long des murs sont
les principaux documents sur lesquels se reposent les
présents travaux de restauration.
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Photo: Paul Richer |
Photo: Wayne Rutherford |
Aucun plan des
plates-bandes intérieures n'a pu être retrouvé
(il est possible qu'il n'en ait jamais eu et que les bandes
existantes de plantes vivaces soient demeurées
pratiquement au même endroit; elles ont servi à
réarranger les nouvelles parties gazonnées,
là où elles bordaient auparavant les cultures
vivrières). Ainsi, en 1997, un plan de travail
complémentaire à celui des plates-bandes
du mur a été préparé.
La
valeur historique du jardin clos vient du fait que les
familles Coles et Rochester n'en ont pas changé
la disposition originale.
Pendant
la mise sur pied du groupe de bénévoles,
il a été décidé d'attribuer
la responsabilité relative à la restauration
de chacune des sections à une personne attitrée.
On surnomme, ces responsables, à la blague, des
" Jardiniers Experts ". Depuis ce temps, on
les appelle des JE. Les nouveaux venus travaillent en
compagnie d'un JE. L'organisation du travail, très
flexible à Maplelawn, permet aux nouveaux venus
de travailler sous la direction d'un JE, de devenir responsable
(JE) à leur tour d'une autre section ou d'aller
travailler dans une autre section ou avec un autre jardinier.
Les responsables de section semblent demeurer engagés
dans le projet. |
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