Un jardin historique dans la capitale
Au XIXe siècle, l'Ontario comptait un grand
nombre de belles maisons. Mais rares étaient celles qui
étaient dotées d'un jardin clos et encore plus
rares celles qui ont survécu jusqu'à ce jour.
Le jardin de Maplelawn n'est donc pas seulement un exemple rare,
il est aussi exceptionnellement bien préservé.
En
1989, le domaine Maplelawn fut désigné site historique
par la Commission des lieux et des monuments historiques du
Canada à cause de "(...) la qualité de la maison,
mais plus particulièrement parce que ses jardins sont
les mieux préservés parmi les rares exemples connus
de jardins clos du début du XIX
e
siècle,
au Canada (...)". La maison et le jardin clos sont des témoins
précieux de l'application, en sol canadien, des idéaux
européens en architecture et en aménagement paysager.
Le domaine Maplelawn a été construit en 1831 par
William Thomson, un immigrant écossais. Il se trouve sur
le chemin Richmond (qui a vu le jour en 1818) et a appartenu
successivement à trois familles, soit les Thomson, les
Cole et les Rochester (rattachés à la famille
Cole par alliance). Il s'agissait de trois familles en vue qui
ont occupé une place importante dans les milieux politique,
agricole et d'affaires. Chacune des familles vouait un intérêt
particulier au jardin et déployait des efforts considérables
à son entretien et à son éclat.
Presque dès sa création et jusque dans les années
1980, le jardin de Maplelawn a fait la gloire du quartier. Les
autobus qui circulaient sur le chemin Richmond ralentissaient
pour permettre à leurs passagers d'admirer la grande
variété de fleurs, d'arbustes, de vignes et d'arbres
à l'intérieur des murs.
Le jardin se compose de quatre carrés de fleurs disposés
autour d'une plate-bande ovale. Les
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photographies datant de
la fin du XIX
e
siècle montrent qu'il y
avait autrefois des arbres fruitiers, des arbustes et des tonnelles
garnies de feuilles dans le jardin, et que des fruits et légumes
étaient placés au centre des plates-bandes, tandis
que des pivoines, des coquelicots orientaux et d'autres plantes
ornementales se trouvaient en périphérie.
En 1936, les Rochester retinrent les services de R. Warren Oliver,
l'horticulteur de la Ferme expérimentale centrale, pour
refaire le jardin. Les potagers furent convertis en pelouse,
mais le plan général du jardin, aves ses bordures
ornementales, resta le même.
The garden
is a rectangular space of about one acre, enclosed on three sides
by rough-dressed limestone walls.
Le
jardin couvre un rectangle d'environ un acre
et est enclavé sur trois côtés par des murs
de pierre à chaux. La symétrie et la disposition
du jardin, l'agencement des couleurs et la variété
des plantes, tout en offrant un havre de repos et de tranquillité,
sont un plaisir pour l'oeil et l'odorat.
Préservation d'un patrimoine d'importance nationale
La
Commission du district fédéral (qui devint la
Commission de la capitale nationale) fit l'acquisition du domaine
Maplelawn au cours des années 1950 pour assurer la préservation de cette
propriété d'importance nationale. Frances Rochester
continua toutefois d'y demeurer jusqu'en 1989. |
En
1993, le jardin ne recevait plus qu'un entretien minimal, jusqu'à
ce que se soit constitué un groupe de bénévoles
appelé "Les amis du jardin de Maplelawn". Ce groupe a
conclu une entente avec la Commission de la capitale nationale
(CCN) dans le cadre de laquelle il lui est possible d'étudier,
de préserver et de restaurer le jardin en utilisant une
large gamme de plantes vivaces, comme des pivoines, qui ont
fait la renommée du jardin et qui continuent de l'embellir.
Le plan détaillé préparé par R. Warren Oliver en 1936 est l'un des rares documents historiques qui existent encore et auquel il est possible de se fier pour remettre le jardin en état. Les trois massifs adjacents aux murs nord, est et sud seront rétablis conformément au plan suggéré par Oliver.
Le plan du massif central n'est pas encore finalisé, mais
la CCN a fourni des lignes directrices relatives à l'aménagement
des autres plates-bandes, et elles seront appliquées. Ces
lignes directrices se fondent sur le plan d'Oliver, des descriptions
obtenues de vive voix et des rapports archéologiques.
Texte
fourni gracieusement par la Commisssion de la capitale
nationale
Photographies fournies gracieusement par les Archives
de la Ville d'Ottawa et la famille Rochester:
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